Je retrouve le Walsh que j’avais tant aimé dans Les fantastiques années 20, avec cette narration si particulière, récits parallèles du quotidien de plusieurs marines, accompagnés par une superbe voix-off, très présente sans être lourde, ces ellipses, ces nombreux personnages secondaires (hommes et femmes) qui se superposent, ces ruptures, ce mélange de violence (inhérent au contexte, la bataille de Guadalcanal puis celle de Saipan) et de douceur, puisque le film s’intéresse essentiellement aux heures de permission – après une longue première partie « formation » dans le camp d’entraînement de San Diego. On est donc moins dans un film de guerre au sens propre que dans le mélodrame qu’elle charrie. Très beau.