Le titre en VF est tiré d'un dialogue notable (extrait): Ça vous plairait de m'initier au crime parfait? - Rien ne me ferait plus plaisir. - Comment s'y prend t-on pour écrire un roman policier? - Et bien on oublie l'enquête et on se concentre sur le crime, le crime c'est tout.(...) Vous croyez que ça peut exister un crime parfait? - Ho oui sans aucun doute, sur le papier ça existe, je crois que je suis capable mieux que personne de vous en fabriquer de superbes, mais je ne sais pas si je pourrais les réaliser. - Ha, pourquoi ça? - Parce que dans le récit les choses se déroulent selon la volonté de l'auteur mais dans la vie réelle ce n'est pas la cas...
En VO, Dial M for murder, fait référence aux nombreux appels ou mains posées sur le fameux téléphone noir du bureau. C'est aussi un appel téléphonique qui devra commander le meurtre, ainsi on aura un bref gros plan sur un énorme doigt se positionnant sur la lettre M du cadran rotatif du téléphone.
Un trio d'acteurs, Ray Milland, Grace Kelly et Robert Cummings est excellent , et les intrigues ne faiblissent pas un seul instant; dès l'entame du film, le chantage de Tony Wendice qui amène Swan à céder à sa combine, puis le déroulement meurtier pourtant millimétré qui dérape, la nouvelle scénographie que Wendice fait en urgence, le scénario-alibi soumis par l'amant Mark Halliday au mari Wendice, et enfin la flegmatique persévérance de l'inspecteur Hubbard, tout s'enchaine parfaitement.
Le film a été tourné en relief et était à regarder au cinéma avec des lunettes stéréoscopiques, vertes d'un côté, rouges de l'autre (j'ai pu le voir ainsi). Ça donne du volume à ce huis-clos quasiment réduit à une pièce, et offrait de plusieurs effets visuels appréciables sur: La paire de ciseaux, La clé du verrou, et le Plan buste de Grace Kelly lors de l'annonce de sa sentence. Sur une télé, l'intérêt du procédé en relief est évidemment perdu.