Adaptation du roman Le Dahlia noir de James Ellroy ((1987), lui-même inspiré de l'affaire du Dahlia noir (mort de Elizabeth Short en 1947, découverte atrocement mutilée, coupée en deux, éviscérée et défigurée par une entaille sanglante entre les deux oreilles.), affaire nommée ainsi en référence au Dahlia bleu, film de George Marshall, sortie l'année précédente en 1946 et aux habits noirs que portait toujours la défunte.
Film complexe, difficile à comprendre ou à aimer en un visionnage, il en faut plusieurs… Présence d'images du film muet L'homme qui rit de 1928 (lui-même tiré du roman de Victor Hugo en 1869 qui relate entre-autre une grande histoire d'amour entre un balafré et une jeune aveugle); En effet l'image du sourire balafré est omniprésente dans le film: le visage de Elizabeth Short morte, la défiguration de Georgie ex associé de Linscott devenu fou, le tableau chez les Linscott, la peinture sur les murs de la cabane de Georgie et enfin les mimes de Ramona Linscott avant de se suicider.
A noter la voix du réalisateur des essais d'Elizabeth Short par de Brian De Palma lui-même. Présence au casting de Gregg Henry, le méchant dans Body Double (histoire de sosie aussi !) et de William Finley, le compositeur dans Le Phantom of the Paradise (histoire de défiguration aussi !)
Opposition des deux personnages féminins, Scarlett Johansson blonde habillée de blanc et Hilary Swank brune habillée de noir ( innocence et perversion ?).
Pensée subtile de "Becky" Bleichert parlant de Kay et de Lee: "Elle était toujours là. Jamais entre nous, toujours au milieu".