Citation d'Eric Cantona
Un feel-good movie à ne surtout pas confondre avec un film pour enfant est défini par la médiathèque de Pessac comme un genre qui fait rire, bouleverse, console, fait rêver et tous les autres états définis comme positifs ou cathartique. Bien qu'on pourrait traduire bêtement en "film qui nous fait du bien", je préfère "film gentil" car ça me fait penser à ce qu'une fille décrit quand elle qualifie un garçon de gentil. En effet le feel good movie, c'est un peu le film qui te marquera pas car te brossant dans le sens du poil, pas méchant, un peu niais voir un peu con par moment, il fait un peu tout et n'importe quoi pour qu'on s'attache à lui mais quand vient le moment de dire de quels films tu es amoureux il ne se retrouve même pas sur la liste derrière des films qui cherchent à émerveiller, marquer sur le long terme voir éduquer
Bref je ne suis pas grand fan de foot ce qui contrairement à "Les Vétos" ne m'a pas aidé à apprécier un film déjà peu intéressant
Je n'aurais même pas fait de critique sur ce film si en plus de rater la case "bon film", il se révélait être un piètre feel good movie à la limite du dangereux.
Christian n'était pas un enfant incroyablement heureux, son père s'est barré et sa mère morte dans sa jeunesse, pile au moment où il commençait à se construire. Tout ça a fait qu'il s'est replié dans son monde, l'empêchant d'évoluer à la fois à dans son éducation que dans sa relation avec les autres. Le gamin est symboliquement sauvé par son rêve, le football. Mais Sauver est un bien grand mot, même si il n'a plus à s'inquièter d'un manque d'argent ou d'une solitude, il faut bien avouer que le gamin n'arrive pas à différencier ceux qui tienne à lui à ceux qui s'intéresse à lui. Il est comme le cochon de sa petite amie, tout beau tout propre sur les photos mais enchaîné dans un monde qu'il pense saint.
Mais grâce à son prof et sa nouvelle petite amie il va rencontrer cette même réalité qu'il fuyait jadis et changer d'attitude arrivant à mêler rêve et réalité malgré quelques difficultés du à la transition. Encore une fois on peut le comparer au cochon qui redecouvre la "vraie vie" libre de faire ce qu'il veut entouré des bonnes personnes.
Mais c'est la que vient mon problème, après une rechute il abandonne tout pour... aller à l'école, comme le cochon de nouveau en cage dans l'incertitude d'un avenir meilleur.
Le problème n'est pas qu'il est repris l'école (Spoiler l'éducation c'est important) mais qu'il est abandonné tout ce qu'il avait construit, même ce qu'il était pour l'école. Je n'aime pas non plus les films à la "incognito" avec le "notre différence est notre force" mais là on est clairement sur un autre extrême. Je ne vais pas vous le cacher, j'ai très mal vécu la fin du défi du champion, faisant même passer le film d'un moyen à un mauvais, car dans un feel good movie on laisse souvent passer quelques problèmes grâce à l'espoir transmit par ses personnages, mais cette fin détruit tout, c'est limite un vieux daron qui vient te dire "c'est beau de rêver, mais" à sert à rien, maintenant bosse à l'école comme ça t'aura un vrai métier"
Je ne dis pas qu'il n'est pas intéressant de traiter de la désillusion dans l'art, juste que dans ce film et dans un feel good movie en général ni le ton ni le contexte ni le scenario ne s'y prétait.
La désillusion présentée comme ça, dans ce contexte, dans ce moment, c' est la fin du rêve au profit du conformisme, l'Homme deshumanisé. Mais finalement pas si loin du film, noyé dans la mer de l'oubli des feel good movies