La comédie italienne n'est pas morte, elle se renouvelle en s'appropriant de nouveaux personnages et des situations qui n'existaient pas il y a 20 ans. Avec Il campione, Leonardo d'Agostini s'attaque aux nouvelles stars du football qui dès leur plus jeune âge deviennent des icônes et empochent des millions d'euros chaque mois sans avoir le moindre gramme de raison (d'intelligence ?) dans la tête. Il campione déroule alors un schéma classique avec le choc des cultures et des personnalités avec l'une de ces idoles confronté à un professeur entre deux âges, loser et ringard, qui n'a jamais mis les pieds dans un stade. Le film est divertissant, souvent amusant mais il entasse les clichés sans répit, grossissant le trait et empruntant surtout une véritable autoroute narrative où l'on peut prévoir à l'avance les coups de théâtre. Accordons tout de même à Il campione une certaine qualité de mise en images, les matches de football étant pour une fois correctement filmés, et une interprétation de bon niveau avec Stefano Accorsi, toujours excellent, et Andrea Carpenzano (vu dans Frères de sang), crédible et charismatique.