Dans un village lointain japonais, un frère et sa soeur sont considérés comme des parias, parce que leurs parents ont eu la tuberculose, et les villageois ont peur d'être contaminés. Ces derniers vont vouloir les supprimer, s'en prenant à la jeune femme, puis au frère, qui va vouloir se venger.
Dans une filmographie toujours plus pléthorique (où il signera douze films durant cette seule année 1969 !), Koji Wakamatsu propose une histoire qui tourne autour du viol et de la vengeance. Le tout avec des acteurs qui en font parfois des caisses, mais quand il faut se battre, ou se défendre, ils répondent présents.
D'ailleurs, comme souvent pour une question de budget chez Wakamatsu, le film est en noir et blanc, mais seuls quelques scènes, qui sont les plus évocatrices quand il est question de sexualité (et encore, c'est très chaste), car il faut dire que certains moments sont parfois éprouvants, comme un viol filmé in extenso.
C'est clairement un film sur la peur, celle de la maladie en l’occurrence, mais aussi et surtout sur la vengeance, avec un dernier acte tout ce qu'il y a de plus sanglant, ou d'ailleurs c'est souvent filmé en plan large. Néanmoins Le démon de la vengeance est assez intéressant, parfois difficile, dans la droite lignée des productions Wakamatsu, avec à peine 70 minutes au compteur.