Dans ce petit appartement biscornu niché au cœur d’un ensemble de HLM se trouve deux personnages singuliers. Ruben et sa mère mène une vie tranquille au rythme des marchés hebdomadaires et des tapages voisins. C’est alors que le dépeuplement communautaire vient faire son apparition dans les discussions de tous les jours…
D’une actualité brûlante au regard des événements qui secoue le Proche-Orient, ce film réussit à nous faire oublier les conflits et les revendications. Il nous plonge dans le quotidien emmêlé de ce Tanguy qui ne réussit pas à sortir de son train-train, encadrée par sa mère.
Ce jeune mythomane fringant déambule au gré du vent dans les allées de la cité et du marché en quête de sens pendant que sa maman s’enfonce petit à petit dans la paranoïa de l’isolement de sa communauté.
Ce film traite de nombreux sujets en conservant le rire en fil conducteur à travers de nombreuses situations cocasses qui ne laisse pas la salle indifférente. On devient très vite un ami lointain de Ruben et on s’approprie ses délires.
Dans le rôle de la mère juive, Agnès Jaoui se démarque par la dose d’émotion et d’obsession que l’on peut placer derrière ce cliché sans âge.
Alternant les scènes d’intérieur en duo et les quelques excursions à l’extérieur de Ruben. Ce savant mélange permet un rythme enlevé pour s’adapter aux changements d’ambiance.
Après de nombreux projets en tant que scénariste, Noé Debré signe une copie remarquable derrière la caméra pour cette comédie dramatique plus moderne que jamais.