Beowulf 2

Avec la carrière qu'il a actuellement à son actif, difficile de croire qu'il fut un temps où Nicolas Cage enchainait les bons films. À l'instar de Bruce Willis ou Anthony Hopkins, il est devenu un acteur-cachet, enchainant les daubes mais remplissant son portefeuille par la même occasion. Pour Cage, la définition de "bon cinéma" ne semble plus être acquise. Sur 10 films dans lesquels il tourne, seul un en vaut la peine et prouve que Cage est encore capable de fournir une bonne interprétation lorsqu'il lui vient l'envie.

Le Dernier des Templiers n'est hélas pas un de ces films. Celui-ci se classerait plutôt dans la section "9 navets sur 10", un film alimentaire dans lequel la majorité des interprètes se demandent ce qu'ils font là. C'est également le cas de Ron Perlman, autre grand habitué des navets alimentaires. Pourtant, le duo Cage / Perlman pourrait fonctionner s'il était utilisé dans un autre contexte. Ici, les deux acteurs se caricaturent et avancent avec ennui dans un scénario médiocre qui parait encore plus mauvais à cause du manque de moyens flagrant.

Au début, j'avais un peu de sympathie pour ce film, avec son côté fauché mais gentillet. Mais arrivé à la fin, mon indulgence a fait place à l'ennui total. Le Dernier des Templiers est sorti au cinéma, pourtant, il n'a bénéficié des moyens que d'un DTV. Ce film est un navet, à la photographie hideuse, aux effets spéciaux affreux et au scénario médiocre. La fin n'est qu'une grotesque farce, visant à se moquer des spectateurs qui auront eu le courage de tenir jusqu'au bout. C'est le genre de film à classer dans la même catégorie que le Beowulf avec Christophe Lambert: un film qui se voulait peut-être ambitieux, mais qui s'est cassé les dents à tous les niveaux...