Whou hou !
Telle fut ma réaction quand j'ai appris que mon FAI proposait des chaînes de cinéma gratuites pour ces fêtes de fin d'année. Etant donné que je voulais remplir en bonne et due forme ma liste de films vus en 2015, et histoire de découvrir certains bijoux du cinéma (notamment Eyes Wide Shut, There Will Be Blood, La Chasse que je vous invite à voir, si ce n'est pas déjà fait), j'ai comme qui dirait "regardé la télé", une expression sortie depuis longtemps de mon vocabulaire.
Bon, en ce soir du Nouvel An, je me suis dit (avec un ami, je n'étais pas seul) pourquoi pas se faire la soirée Le Dernier Exorcisme, et Le Dernier Exorcisme : Part II, sans vraiment trop de raisons, il faut le dire. Comme je n'attendais rien de ce film, et lui n'attendais rien de moi, je l'ai vu en VF, chose invraisemblable pour moi.
La "séance" démarre, et là, attention, il y a le -16 ans qui s'affiche (d'ailleurs il reste en gros à l'écran bien 15 secondes). Dans ma tête, je me suis dit, il sera au moins gore, non ?
Let's go!
Le film démarre : ce qui frappe aux yeux, c'est que c'est un found-footage. Moi j'aime ce style, alors l'immersion dans cet univers d'horreur ne pourrait être que bonne, pas vrai ?
On apprend au début, et cela ce confirme par la suite, qu'un pasteur, joué par Patrick Fabian, réalise des exorcismes bidons (ce ne sont pas des exorcismes ennuyeux, hein, le pasteur est juste un charlatan qui s'assume, mais tu avais compris) sur ses "patients", pour ainsi gagner de l'argent, mais bon d'après lui, il faut bien nourrir sa femme et ses gosses. En effet, tout le film se concentre sur la religion, ce qui est plutôt normal, je pense, quand on parle de démons. Il décide, dès le début donc, de pratiquer son dernier exorcisme (d'où le nom du film, originalité = 0). Lui et son équipe de film (parce qu'au début, c'est filmé en mode reportage, j'avais déjà envie d’arrêter de regarder, c'est vous dire), se rendent dans une maison de campagne et on rencontre une famille touchée par des événements étranges. Certes.
Retournement de situation...
Mais voilà, après avoir arnaqué cette petite famille étrange de la cambrousse, le pasteur se rend de plus en plus compte, bah que la fille (parce que oui, c'est toujours sur des filles que ça se passe, j'y peux rien), elle a vraiment un démon en elle, (il s'appel Abalam, un joli petit nom, vous ne trouvez pas ?), et elle le fait savoir la nuit, hein, comme toujours. La journée, elle va bien, elle pète la forme comme on dit, malgré la météo (il pleut, oui). Cette gamine, parlons-en : elle est évidemment possédée, et comme dans tous bons films de ce genre, elle s'amuse à dessiner ce qu'elle va faire dans le futur, comme ses meurtres etc... D'ailleurs, mesdames, messieurs, quand il est certain que vous avez était dessiné par cette folle, allez-vous-en. Et puis bon, même quand il y a une coupure d’électricité, hein. Et pour continuer sur cette dégénérée, elle s'habille très bizarrement. Vous me direz : "Rho, elle s'habille comme elle veut !". Et vous avez tout à fait raison, mais pourquoi les (petites) filles de films d'horreur portent toutes cette même vielle chemise de nuit datant au moins de la guerre des poilus ? Je veux dire, ok, c'est un parti pris, la petite fille vit dans la campagne, elle n'a visiblement pas d'amis : le film aurait donc dû se concentrer sur ce côté fermé, et partir dans quelque chose de réellement gênant et oppressant, sur fond de fanatisme religieux. Ici, ce sont juste des américains lambda, qui vivent 100 ans en arrière, dans une ville pourtant habitée et foutrement facile d'accès. Hum, hum... ok.
Foutue grange !
Je laisse passer encore une fois, mais... mais... non, là, juste non : dans ce film, il y a réellement une vielle grange aux spots rouges (vous savez, cette vielle grange près de la maison, avec des vieux outils, et du foin au sol), et elle y va pour y aller faire tout un tas de choses louches comme :
- Prendre la caméra pendant que tout le monde dort, se déshabiller, et filmer le meurtre d'un chat : la scène est particulièrement violente à propos.
- Des contorsions, c'est drôle les contorsions (cf : l'affiche du film).
- Demander au pasteur s'il voulait une gâterie si je me souviens bien.
T'es une petite fille, t'es une petite fille.
qu'il disait...
Des scènes ratées...
Même certaines scènes, qui paraissaient sympas aux premiers abords, étaient ratées comme :
Les musiques, comment dire... les musiques sont classiques, totalement clichées et la vielle soupe qui y est servi pour en faire des jump scare est ratée, et tant mieux car j'ai horreur de ça.
Les côtés "sympas" du film ?
J'ai envie de dire, heureusement qu'il a était tourné en found-footage. Aussi, Ashley Bell, qui endosse le rôle de la folle, n'est pas si mauvaise que cela (elle a bien dû faire de la gym pour son rôle, non ?). Du coup, on ne peut noter le film à la plus basse note possible.
Allez-vous-en bordel !
Bon, ce film n'est pas glauque, il ne fait pas "peur" non plus (gore oui, à certains moments.), ce film est surtout drôle, c'est pas volontaire mais qu'est-ce que j'ai ri ! Pendant ce temps, mon ami contemplait sérieusement ce chef d'oeuvre aux scènes sempiternellement majestueuses.
Ce film est à voir en soirée pour se marrer et seulement pour se marrer car comme vous vous en doutez, ce film est mauvais, très mauvais, très très mauvais.