Le western Faccia a faccia met en scène des personnages évolutifs complexes qui déteignent les uns sur les autres pour le meilleur et pour le pire.
Fletcher, un intellectuel, professeur dans la Nouvelle Angleterre pris en otage par un hors-la-loi. Cet homme éteint, passif et malade prend peu à peu goût à la vie de hors-la-loi et décide de l’adopter. Il apporte avec lui son intelligence qui ne peut pas faire de mal pour monter des coups bien ficelés. Mais surtout, il va devenir de plus en plus violent et prendre goût au pouvoir qu’on ressent quand on a un revolver en main : « il est vrai qu’en l’empoignant on a une étrange sensation de pouvoir. »
Benett, le hors-la-loi, le chef de la « horde sauvage » qui l’a embarqué dans cette nouvelle vie. Cet homme sauvage, impulsif, brutal finit par s’ouvrir à la notion de « justice ».
Siringo, un policier qui infiltre le milieu, mais qui finira par laisser repartir Benett libre…
De vrai face à face, il n’y aura pas… ce sera un coup dans le dos qui réglera l’affaire… Histoire sans héros, histoire sans gloire où des gens se cherchent eux-mêmes et trahissent parfois les leurs, où des pauvres tentent de survivre dans un milieu complexe où ils n’ont pas leur place parce qu’ils n’ont pas eu la possibilité de prendre le train du progrès en marche. Faccia a Faccia est riche en thématiques.
Ce deuxième western de Sollima a été tourné dans les paysages arides de la Province d’Almería en Espagne. Porté par un beau casting, riche en rebondissements et bénéficiant d’une BO composée par un certain Ennio Morricone…, il fait partie des westerns italiens à découvrir.