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Valerii n'est décidément pas le réalisateur d'un seul film (Mon nom est personne) mais un artiste passionnant dont on peut préférer ce film-ci qui ne souffre pas de la présence écrasante de Sergio Leone et d'une production à volonté commerciale, tout en offrant des thèmes très proches (rapport père/fils ; description de la fin d'une époque dorée pour le western avec le pistolet ayant appartenu à Doc Hollyday).


D'ailleurs la grande qualité du film vient de son scenario qui en fait un drame psychologique sur la paternité et le refus de la violence. Les grandes lignes qui servent de prétextes à l'intrigue sont assez usées (vengeance sur fond de corruption dans un petit village) mais le soin apporté aux personnages est certain et il faut rend hommage à une interprétation sans faille. Giulano Gemma sait apporter humanité et faiblesses tout en demeurant assez inquiétant (le moment où il prend conscience de ses talents à la gâchette) évite le manichéisme primaire et Lee Van Cleef tout autant charismatique joue une nouvelle fois le rôle du salaud cruel qui culmine dans l'excellente scène de l'incendie après une signature bien particulière !


La réalisation de Valerii est également fort appréciable avec un scope très maitrisé et des gun-fight bien chorégraphiés et mis en valeurs.
Le meilleur moment est le duel cultissisme entre Lee Van Cleef et un tueur à gage devant s'affronter à cheval tout en chargeant leur fusil à "l'ancienne". En plus de l'originalité du procédé, la mise en scène et la musique sont en parfaites harmonies pour l'un des plus beaux duels du western italien.
Le final où Gemma utilisent les leçons de son maître s'avère également jubilatoire tout en s'intégrant à la trame générale.
Cette conclusion amène un dernier plan étonnant qui confirme cependant l'idée première du film. Gemma n'est encore qu'un enfant qui cherchait à sens à sa vie dans le regard d'un hypothétique père. Ironie du sort, sa reconnaissance passera par le prénom de sa mère.


Autant dire que l'on tient là l'un des meilleurs représentant du genre

anthonyplu
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le 30 oct. 2020

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anthonyplu

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