Oubliez les attaque d'Indiens, les bagarres ou les duels dans un saloon, les grands espaces. Ici, il n'est question que de relations humaines (homme/homme ou homme/femme), de parentalité, et d'affrontements psychologiques intenses. Un western comme je les aime.
La scène de retrouvailles de Kirk Douglas et Anthony Quinn me file toujours des frissons. Je ne me lasserai jamais du soudain changement d'expression sur le visage d'Anthony Quinn quand il comprend que son propre fils est le meurtrier recherché par Kirk Douglas.
Je trouve tous les personnages très justes psychologiquement et parfaitement interprétés, des premiers rôles aux seconds rôles.
En dehors des deux rôles masculins hautement charismatiques, j'adore aussi le personnage essentiel interprété par la délicieuse Carolyn Jones qui n'a rien à envier aux deux stars masculines question charisme. Elle n'a aucun mal à faire exister son personnage de femme forte et lui apporte beaucoup de densité et de complexité. Il est rare qu'un personnage féminin ait autant de poids dans les westerns. La plupart du temps, il est soit purement décoratif soit très cliché (la douceur rassurante ou le repos du guerrier). Ici, le personnage a une vraie personnalité loin des clichés de la féminité et joue un rôle essentiel dans le combat entre les deux hommes.
Un joyau du western américain qui ne brille pas par son originalité mais par son intensité émotionnelle et son casting flamboyant.