Une histoire un peu chèvre
Bof bof bof… Un titre alléchant, un décor et des personnages en volume, de type pâte à modeler, plutôt réussis, je dirais même plus, vraiment pas dégueus. Mais c’est l’écriture qui pèche (et même pas le troll) : on croit comprendre, et en fait non, c’est toi la chèvre, t’as du mal à suivre où veut en venir le réalisateur. En fait, ce n’est pas tout à fait une parabole du destin de l’homme, ça parle d’espèce en voie de disparition, de perte de savoirs ancestraux, mais on ne s’attache guère au troll, bien que le réalisateur soit parvenu lui donner des éléments d’humanité, dont la bêtise n’est peut-être pas le moindre.
L’ensemble est maladroit, l’animation parfois bâclée, ce n’est pas limpide, et parfois vulgaire : ça rote, ça chie, on met en avant les baloches des chèvres, de même que les productions issues de leur digestion…
Bref, des idées plus ou moins bonnes, et beaucoup de maladresses. J’ai quand même appris que les paysages norvégiens ne sont que les dos de trolls endormis. Ca n’est pas rien. Et puis le troll a la voix de Max von Sidow. Ca n’est pas si fréquent, chez les trolls…