Soupe primordiale
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Le Dernier voyage produit un effet de gêne sur son spectateur tant le petit spectacle futuriste qu’il met en scène reproduit à l’identique les productions laborieuses d’étudiants soucieux de bien faire et d’imposer un univers qui, à défaut d’être le leur, butine des classiques du cinéma. Aussi souffre-t-il d’un ensemble de tics et de défauts qui trahissent le caractère novice de son réalisateur, puisqu’il s’agit là de son premier film, prolongement offert à son court métrage de 2014 : esthétisation à tout-va, héros solitaire et torturé, scénario opportuniste qui peine à conférer une identité et une opacité véritables à son héros, sinon par l’intermédiaire de flashbacks grossiers.
La compilation de références aboutit à un désert esthétique formaté que parcourent des fantoches et que cadre une caméra sans âme ni vision personnelle. Jean Reno apporte un peu d’humanité dans un long métrage inabouti et artificiel qui ne doit sa notoriété certaine qu’aux hasards du contexte sanitaire actuel, du calendrier des sorties et de l’entrain manifesté par les spectateurs à retrouver les salles obscures.
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le 26 mai 2021
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