Le Dîner de Cons !
Bizarrement, ce n’est pas avec Zaï zaï zaï zaï que j’ai découvert Fabcaro, mais avec ce film, Le Discours, de Laurent Tirard. Bien sûr, j’avais entendu parler de cette BD absurdo-comique devenue...
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le 14 janv. 2021
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J'ai eu la chance (?) d'être ado au début des seventies, à une époque où il était communément admis que la famille était l'incarnation absolue de l'horreur. On était pourtant à une époque où l'inceste était largement nié / ignoré, mais tout jeune homme / toute jeune femme savait instinctivement que réussir sa vie signifiait avant tout rompre les liens familiaux, et le plus tôt possible. Depuis, le conservatisme a recolonnisé les esprits, sans doute sous l'influence de la monoculture US et de la montée de l'intégrisme religieux de tous bords. Ce qui fait qu'en 2021, on peut célébrer un truc comme "le Discours" qui répète pendant 1h30 les évidences sur l'horreur familiale que nous connaissions tous en 1970, et qui n'auraient certainement pas "fait un film", à l'époque. Pire, toutes ces observations banales mais plutot drôles sont réduites à néant par un "happy end" (retenez-moi, je vais hurler !) qui relativise le tout sous prétexte que, quelque part, "c'est ça l'amour".
Ce que je peux dire de positif sur ce film que je n'ai pas aimé, c'est que Tirard a le sens du tempo, ce qui est important dans le cinéma comique : il n'y a pas tant de réalisateurs français qui arrivent à me faire vraiment rire, et là, j'ai ri quatre fois, ce qui est un très bon retour sur l'investissement que représente ma carte UGC.
Sinon, la mise en abyme perpétuelle et la déréalisation répétée m'ont vite gonflé (je n'aime pas le cinéma de Blier, hormis quand il est vraiment méchant). Et je n'ai aucune sympathie pour les personnages mous et incapables de se prendre en main comme le protagoniste du "Discours".
Bref, j'ai ri, mais j'ai aussi trouvé tous ces gens - personnages comme acteurs, en fait - pathétiques. Et je n'aime pas le cinéma qui me dit qu'il faut aimer les gens pathétiques. Ou pire, que c'est très honorable d'être lâche. Cet espèce de ricanement permanent, "entre nous", me semble la négation absolue de ce que doit être un film.
Mais je ne dis pas que j'ai raison, en aucune manière. C'est juste que je suis comme ça et que "le Discours" n'est vraiment pas un film pour moi.
[Critique écrite en 2021]
Créée
le 19 juin 2021
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