Robert Bentchley, à la base humoriste, a une idée pour un dessin animé pour Disney inspiré d’une nouvelle, ce qui sera l’occasion de voir trois courts-métrages et les secrets de fabrication des studios, des artistes jusqu’aux bruiteurs, un brillant prospectus en somme. Baby Weems est assurément le meilleur court des trois dénonçant l’emportement journalistique et la célébrité momentanée due à une société à la consommation fiévreuse. Enfin, le dernier qui donne son nom à l’œuvre, davantage langoureux que muscadin, c’est un dragon qui ne veut pas se battre préférant déguster du thé et réciter de la poésie. J’y vois une allégorie de la condition uranienne à cette époque : pour vivre heureux, vivons cachés car ils vont combattre dans un simulacre de lutte puisque tout le monde est au courant pour l’existence du cracheur de feu. Le principal intérêt de ce film est de voir l’élaboration d’un métrage d’animation : des bruitages, en passant par le storyboarding jusqu’à la mise en couleurs.