Ce n’est sans doute pas le plus grand film de l’histoire, ni même le plus grand film de la longue filmographie de Jean Gabin, l’un des acteurs principaux du film. Mais pour autant, j’ai passé un assez bon moment.
Audiard adapte ici un roman de René Fallet « Il était un petit navire ». Dans l’univers cheminot et la banlieue de naissance de l’auteur, Villeneuve-Saint-Georges, nous allons suivre un groupe de collègues se lancer ou plutôt être lancé dans un défi un peu fou.
Antoine Simonet (Jean Marin) remporte un concours artistique de cheminots avec sa maquette de bateau en allumettes. Alexandre Volabruque (Claude Piéplu), son chef, entre deux verres pour fêter cette victoire lui demande de lui construire un bateau, un vrai pour sa retraite.
Comment se sortir de cette situation. Il ne peut refuser la demande de son supérieur mais lui ne sait construire que des bateaux en allumettes. Et si la solution était cet oncle lointain dont il n’a plus entendu parler depuis sa communion, Victor Ploubaz (Jean Gabin), un homme dont les voyages aux quatre coins du monde sur ses navires ont rythmé la vie de Simonet.
A partir de l’arrivée de l’oncle les choses vont s’emballer. Un chantier naval va s’installer dans le jardin du cheminot et avec ses collègues ils vont construire ce bateau.
Je n’en dévoile pas plus.
Il y a pas mal d’humour (pas toujours subtil il faut le reconnaitre), de l’émotion avec ce vieux loup de mer qui se lie avec l’enfant de son neveu qui ne rêve que de voyage.
La distribution est très bonne avec de nombreux seconds rôles de grande qualité : Ginette Leclerc, Micheline Luccioni, Claude Piéplu, André Pousse, Jean Carmet ou encore Ginette Garcin.
Petit bonus pour ceux qui aiment le chemin de fer, il y a de nombreuses scènes ferroviaires notamment tournées à Villeneuve-Saint-Georges (dans la gare, sur les voies, des trains etc).
Dans la version DVD que j’ai emprunté à la médiathèque Françoise Sagan (Paris), j’ai aimé les bonus et la possibilité de regarder le film ou le film en mode séance de cinéma de l’époque avec actualités et publicités « vintages ».