Dans le jardin d'un pavillon de la banlieue parisienne, des ouvriers de la SNCF construisent un bateau pour leur chef (Claude Piéplu) sous la direction d'un vieux loup de mer.
D'après René Fallet, Michel Audiard réalise une comédie qui est, de loin, son film le moins exubérant. Jusqu'à paraitre terne et mollasson. Sans doute le sujet de Fallet structure le récit et Audiard n'a pas la liberté de faire du n'importe quoi comme avec la plupart des scénarios originaux qu'il a mis en scène. Il se contente d'alimenter sagement les personnages en textes de son cru, axés généralement sur la métaphore marine et par ailleurs d'une relative sobriété, en tout cas pas très drôles.
Jean Gabin occupe évidemment le devant de la scène dans un personnage de vieux marin au long cours dont on devine assez vite qu'il est un
mythomane.
L'acteur, comme dans tous ses films de fin de carrière, ne se foule pas. Il dit Audiard comme par habitude, n'y met guère de conviction, tant et si bien que la comédie, qui repose sur lui, se trouve franchement affaiblie par sa prestation minimale. Autour de lui, si Claude Piéplu et jacques Marin -sans jeu de mots-trouvent des seconds rôles conséquents, on est déçu des apparitions clairsemées et fades de Carmet et André Pousse, pourtant comédiens éminemment audiardiens.