J’ai mis un certain temps avant d’arriver à cette conclusion, mais je crois que c’est, à mes yeux, la meilleure adaptation du Fantôme de l’Opéra que j’ai pu voir.
Malgré son format téléfilm peu attrayant et un casting assez improbable (Charles Dance, Burt Lancaster, Andréa Ferréol, Jean-Pierre Cassel et… Anne Roumanoff. Oui. Bon.), c’est vraiment l’adaptation qui m’a la plus séduite.
Des décors riches mais pas tape à l’oeil, une fidélité émouvante à l’histoire, un jeu d’acteur convaincant et des parties musicales terriblement justes.
(je pense notamment à l’interprétation saisissante de la scène finale du Faust de Gounod, Jacques Mars et Jean Dupouy ayant prêtés leurs voix.)
Certaines originalités et libertés prises pourraient choquer les puristes, notamment le fait que Charles Dance incarne un Fantôme envoûtant, passionné mais que la violence perturbe, et le fait qu’à aucun moment on ne voit son « vrai » visage. (d’ailleurs il ne le montrera volontairement qu’à Chritsine.).
A mon sens, ce sont de vraies valeurs ajoutées, créant une atmosphère toute particulière, accentuant la fin évidemment tragique du Fantôme.
Je recommande plus que vivement à n’importe qui s’intéressant de près ou de loin au charismatique Fantôme de l’Opéra de se pencher avec attention sur cette pépite trop méconnue de Tony Richardson (et Arthur Kopit).