Seconde initiation à la carrière de cinéaste de Fabo Mari qui opère un changement radical de ton par rapport à Cendres avec là aussi un désir de sortir des sentiers battus du genre (encore que je ne le connais que par la petite dizaine de films muets italiens vu jusqu'ici) avec une proche plus fantaisiste pour une grosse placée accordée à l'imaginaire : une jeune femme, amoureuse du sculpteur qui l'embauche comme modèle, s'endort dans son atelier avant d'être réveillée par la statue d'un faune qui vient de prendre vie et qui lui promet un vrai amour sincère.
Premier constat : c'est beau !
La photographie multiplie les clairs obscurs (nocturnes ou nom) avec un virtuosité permanente tandis que les nombreux extérieurs sont cadrés avec goût pour des repérages qu'on devine assez fouillés.
Et puis il y a ce climat à la fois romantique, poétique, païen, mythologique assez irrésistible et qui possède juste ce qu'il faut de recul et de second degré pour ne pas trop se prendre au sérieux sans sacrifier à la sincérité de son traitement.
Très belle découverte qui m'a ravi et surpris constamment.