Ne pas résister au bonheur
Un film qui sent bon l'été tunisien, la chaleur et la beauté des corps qui se cherchent, se trouvent et se prennent tout simplement.
Malik, la trentaine séduisante, aime les hommes, mais de retour au pays il se contente d'aventures brutales et fugaces qu'il cache à sa mère, Sara, lumineuse Claudia Cardinale, désormais veuve.
Et c'est la rencontre avec Bilal, jardinier et homme à tout faire dans la grande villa, l'éblouissement des sens et la découverte de l'amour : comment y résister? On ne résiste pas au bonheur, c'est ce que comprend Sara, d'abord réticente, en regardant son fils heureux, son amour.
Un bonheur communicatif dans ce premier film d'un réalisateur débutant avec lequel on a envie d'être indulgent(e), imparfait et maladroit cela va sans dire, mais qui a le mérite, et il est de taille, de traiter d'un sujet encore tabou au Maghreb et de donner de l'homosexualité au cinéma, considérée trop souvent comme une tare, une vision plus positive, voire épanouissante quand elle rime avec amour.