Underground, quand tu nous tiens... Jean-Louis Costes tourne Le fils de Caligula entre fin 1991 et avril 1992, road-trip suburbain grave trash et complètement fou. Résultat : un objet crasse, contenant quelques bonnes idées mais bien trop limité pour s'avérer positivement mémorable.


Tout Costes est pourtant dans ce premier moyen métrage : une sympathie pour les laissés-pour compte, une vision pourrave des banlieues parisiennes et une bande-son grinçante témoignant des expérimentations du performer. Artiste extrême, prolo du vocoder et de la vidéo-peigne Jean-Louis Costes part casser du punk à chaque coin de rue, se moquant de tous et de toutes, à commencer par lui-même ; il se met en scène dans le rôle-titre, avec une hystérie étrangement dérisoire, pas toujours efficace mais gentiment et passablement amusante.


Le film est violent, ne se donnant pas la peine de justifier quoi que ce soit : c'est là son identité, indissociable de son auteur-acteur-réalisateur. Bancal, mal branlé et totalement vain et inabouti Le fils de Caligula est une curiosité à voir essentiellement pour qui s'intéresse, de près ou de loin, au travail irrécupérable de Jean-Louis Costes. Pas terrible dans l'ensemble...

stebbins
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le 12 janv. 2020

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