Des qualités humaines, des défauts cinématographiques
Un film intéressant au niveau de l'image véhiculée des relations Isrtaelo-palestiniennes au quotidien, et des façons de vivre de part et d'autre du film.
Cependant je relève quelques défauts qui ne sont pas compensés par les qualités.
Au niveau du scénario ce n'est pas trop mal boutiqué mais sans grande surprise.
Le rythme du film est un peu lent, un peu laborieux par moment.
Démonstratif quand E. Devos découvre la photo : gros plan sur le visages, grimaces appuyées singeant l'envie de pleurer retenue.
La psychologie du père-colonel Israelien et du frère palestinien est grossière
Plusieurs fois joseph prends la fuite : procédé facile (se lève de table au petit dej quand apprend la vérité, quitte la plage quand se amis parlent de l'armée)
Joseph n'est pas vraiment crédible quand il se met à chanter au beau milieu du repas palestinien.
Un peu gros le coup mari jaloux du patient de sa femme qui permt d'amener la précision de Devos sur le « je ne t'ai jamais trompé », donnée rassurante pour la lecture du film par le grand public : cela restreint le doute et la complexité du film....
Le moment où Joseph embrasse de force la fille n'est pas crédible.
Procédé similaire pour faire connaître aux enfant la « vérité » : ils ont entendu les parents qui parlent ou se dispute... Manque d'imagination !
Et puis vraiment grossière la ressemblance du portrait du petit frère décédé et de Joseph...
Allez, quelques points positifs :
Montre sans caricature et d'un œil neutre la vie au quotidien de part et d'autre du mur.
Ne tombe pas dans la facilité de l'utilisation de l'attentat.
Montre à la fois l'imperméabilité mais aussi la perméabilité du mur : nuancé de ce point de vue
La mère palestinienne joue bien
Pas trop mal filmé, pas trop mal monté (à la limite de la fadeur du "sans-style", mais au moins il n'y a pas de grosses erreurs)
Pas de musiques extra diegétique surlignant l'action.