Graine de potence
Il y a vraiment un monde entre les Borzage de la fin des années vingt, somptueuses perfections esthétiques et thématiques qui trônent au sommet de leur art et sa carrière postérieure... Nous sommes...
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le 19 nov. 2013
8 j'aime
5
L’opposant le plus dur à affronter, c’est celui qu’on cache à l’intérieur. Entrer en empathie avec un criminel : le devoir d’une société.
Un film noir dans les marécages de Virginie, ça change un peu des trottoirs des grandes villes. Sublime histoire sur la culpabilité, sur ce qu’est la culpabilité. On a presque affaire à une tragédie grecque. Le personnage principal doit porter le fardeau de la culpabilité de son père, et très vite la sienne. On se demande si ce n’est pas une sorte de fatalité…
Le discours est parfois un peu trop souligné, mais c’est pour la bonne cause. De la nécessité d’accepter ses fautes, d’y répondre devant la société, pour devenir un homme, tout simplement.
L’un de ces films sans réel méchant. L’opposant, il est à l’intérieur même du héros, et c’est lui-même qu’il va devoir affronter. Tous les autres n’ont que de la bienveillance à son égard. Et pourtant…
L’histoire est d’une grande simplicité pour laisser le sujet au centre de tout. Mais elle n’en reste pas moins efficace. On peut parfaitement suivre le film en ayant rien à faire de la quête « spirituelle », introspective ou humaniste du héros.
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le 22 oct. 2023
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