Michel Leeb. Michel LEEB. MICHEL LEEB. Oui, oui, mais dans un rôle minable dont il ne pourra rien faire de bien intéressant. A part recycler lors d'une scène un sketch d'imitation d'animaux, l'occasion de rappeler ses authentiques talents de pantomime, et s'agiter sur son cheval pour tenter de faire rire de ses déboires de mauvais cavalier (un gag utilisé jusqu'à plus soif). Sinon, rien de chez rien, le pauvre Leeb incarne un ringard dépassé par les événements et finalement assez inhibé.
Le reste du film n'est pas plus à l'avenant : variante comique du cape et épée, époque mousquetaire et Louis XIV (notre comique y incarne le fils loupé de D'Artagnan qui se retrouve malgré lui garde du corps de sa majesté, alors cible de tous les complots), Le Fou du Roi souffre d'avoir un budget confortable (des costumes, des figurants et des belles demeures) et pas vraiment de scénario, et semble vouloir capitaliser sur un Leeb à qui paradoxalement on refile un personnage absolument pas drôle. Triste.
L'amateur retiendra tout de même la présence de Howard Vernon en occultiste ténébreux (et sa réplique frappée de lucidité lors d'une tentative de cabotinage pseudo-possédé de Leeb : "je crois qu'il en fait trop") et de Daniel Darnault (alias je ne suis pas De Funès). Ah si, à un moment, on explose au canon des latrines alors qu'il y a quelqu'un dedans, et ça, ça restera toujours drôle.