Quand la mort sentait le sapin et les pommes de pin.

En juillet 44, le Grenoblois Michel Perrat se met à l'abri chez sa grand-mère fermière dans le Vercors quand les Allemands canardent les lieux. Perrat détale comme un lapin et rejoint un groupe de maquisards également gibiers des Nazis chargés de nettoyer la montagne de toute offensive de la Résistance...

Co- réalisé en 1972 par Jean-Max Causse et Roger Taverne, "Le Franc-Tireur" est un parfait exemple de malentendu entre son propos et les associations d'anciens combattants offusquées de voir une bande de résistants se biturer entre deux accrochages avec les Teutons. Ces griefs suffiront à crucifier le film à sa sortie faute d'argent.Venant du cinéma erotique mais grand amateur de films de guerre, le producteur Francis Leroi fera faillite avec ce boycott. L'unique réalisation du binôme est enlevée, courte (1h14mn) et la mort hante les contreforts boisés et verdoyants dans ce bel été 44 bien tragique.

Le 1er film en vedette d'un Philippe Leotard totalement habité par son personnage, un anti-héros individualiste peu concerné par les arts de la guerre. Le reste du casting est à l'unisson composé de quelques troisièmes couteaux de l'époque comme le rondouillard Roger Lumont, Maurice Travail et Roger Riffard (le gardien d'immeuble de "Peur sur la Ville") avec son timbre enroué si reconnaissable. Sans oublier la prestation bien trop courte d'Estella Blain au destin tragique en 1982...