Adapté de l'histoire vraie de Loïc Léry, dit Jimmy, "Le Gang des Antillais" raconte le parcours de ce dernier, entre galère dû a son statut d'antillais arrivé en France dans les années 70, braquage de bureau de poste et emprisonnement. Ainsi, avec un scénario de ce type, on pouvait s'attendre à ce que le film s'inscrive dans une sorte de veine polar socialo-politique. Et c'est exactement ce qu'est le film. En raté. Car si l'histoire aurait put se montrer passionnante, dressant le portrait d'une époque, de son racisme et de ses difficultés, le film s'enfonce dans une médiocrité rare, la faute, principalement, à un scénario bâclé, où chaque situation se voit souligné par une ligne de dialogue ou une voix off, réduisant alors le film à une mise en image de texte. Mais cela pourrait être pardonné si le film ne comptait pas un nombre de trou scénaristique énorme. L'exemple le plus concret reste le personnage de Odile, fille de Jimmy, qui disparait pendant la majorité du début du film pour réapparaitre lorsque les scénariste se sont rendu compte qu'elle était utile, donnant une artificialité au personnages des plus ridicules. Pour le reste, la réalisation, tirant vers une sorte de blaxploitation française, est d'une médiocrité affligeante, accentué par des transitions minable, tandis que le casting est un ensemble d'acteurs moyen réduisant à néant toute crédibilité.
En somme, "Le Gang des Antillais" est un film bâclé, dénué d'intérêt narratif ou formel, qui ennui terriblement malgré une durée de 90 minutes. On évite, donc.