Un film tiré de faits réels (s'étant passés dans les années 70) , et adaptant un livre écrit par l'un des ex membres de ce gang (ce qui justifie la voix off, présente tout au long du film). Les intentions sont bonnes (mêler des notations politiques et sociales et film de gangsters), mais le résultat déçoit. Le film souffre de trop de faiblesses (scénaristiques, dans la réalisation et l'interprétation ) pour convaincre vraiment. De plus, sans doute à cause d'un budget pas énorme, la reconstitution est parfois approximative. Et surtout, le film expose des faits (le BUMIDOM) -dès le générique de début- sans prendre la peine de les expliciter, ne serait-ce qu'au détour d'une phrase, d'une scène. Ce sont pourtant des faits peu connus du grand public. Dommage, car il y a quelques notations intéressantes, notamment vers la fin du film, quand un des personnages oppose luttes raciales et sociales, disant (en substance) qu'il faut abandonner les premières pour les secondes.
La musique, essentiellement du rap, n'est pas très raccord avec cette évocation seventies .
Côté interprétation, on remarquera dans de petits rôles Matthieu Kassovitz (en patron de bar) et Lucien Jean-Baptiste (dans le rôle de l'éducateur en milieu carcéral Patrick Chamoiseau, depuis devenu écrivain -prix Goncourt en 1992).