On ne choisit pas sa famille

De passage à Quake City où il est en train de se ruiner au poker, Russell Donovan (Bill Bixby) retrouve John Wintle (Don Knight), un homme qui l’avait arnaqué il y a peu. Pour se faire pardonner, Wintle lui propose de rembourser sa dette. Seulement, en échange de l’argent qu’il lui donnera, il demande un petit service à Donovan : prendre en charge une livraison qui devrait arriver pour Wintle par la prochaine diligence, Wintle s’absentant pour quelques jours. Ce qu’il oublie de préciser à Donovan, c’est que le contenu de cette livraison, ce sont ses trois enfants… Voilà Donovan contraint de se transformer en père de famille de fortune !

Réalisée par le vétéran Norman Tokar (4 bassets pour 1 danois, Demain, des hommes, Le Plus heureux des milliardaires, 3 étoiles, 36 chandelles), cette comédie Disney possède les qualités et défauts qu’on peut attribuer aux films de Tokar en général : un scénario bien ficelé malgré deux ou trois péripéties un peu trop artificielles, des personnages attachants (mention spéciale aux trois enfants, aussi sympathiques que turbulents), un humour assez irrégulier, mais qui fonctionne bien (les deux clowns de service sont Don Knotts et Tim Conway, parfois lourds, mais souvent très efficaces), mais aussi un rythme pas toujours très maîtrisé et une mise en scène très conventionnelle…
Ça reste avec un vrai plaisir qu’on découvre cette pépite marquée du sigle Disney, et comme telle, pas toujours très originale, au vu des innombrables comédies réalisées par le studio à cette époque, mais sympathique comme tout, mêlant de manière astucieuse les codes du vaudeville (au programme, une scène de ménage particulièrement musclée au saloon) et du western. Comme souvent chez Tokar, il manque toutefois un léger grain de folie pour convaincre tout-à-fait, mais on ne s'en amuse pas moins de manière tout-à-fait honorable.