Daniel Cauchy joue un truand qui, à peine sorti de prison, va piquer une voiture et se remettre à faire des casses en compagnie de sa future épouse, une prostituée et d'un autre bandit. Le tout en provoquant la police qui essaie de les coffrer.
1973, année chargée pour Édouard Molinaro qui sortira aussi L'emmerdeur, ce qui n'est pas le même style. Là, Le gang des otages est un polar tout ce qu'il y a de plus classique emmené par Daniel Cauchy, qu'on connait surtout en tant que second rôle, et qui s'offre (c'est le mot, car il coproduit) le personnage principal, qui pourrait faire penser à un Jacques Mesrine avant l'heure. Il est à la fois provocateur, gouailleur, séducteur, mais quand il s'agit de faire parler les pétoires, il n'est pas le dernier, en compagnie de sa femme jouée par Bulles Ogier et Gilles Segal, un compagnon de route.
Molinaro a toujours préféré tourner des polars ou des drames plutôt que des comédies, et là, il a du être content de filmer des poursuites en voiture ou des affrontement à coups de feu dans un style sans grande originalité, mais qui fait le travail, surtout grâce à la présence de Daniel Cauchy, et sa gueule burinée, ravagée alors qu'il n'avait que 42 ans au moment du tournage.
On pense aussi à Bonnie & Clyde dans cette histoire racontée en voix off via un flash forward, sur ce que fut finalement les agissements de ce duo, puis trio, pour un polar classique, mais réussi dans le genre, avec une musique signée Michel Legrand.