Il y a longtemps que je n'ai plus pris le temps de faire une critique complète, mais à la fin du visionnage de ce film, je me sens obligée de m'y coller, tant il m'a laissé une impression forte.
Je ne connaissais pas du tout ce film, ni d'ailleurs le roman dont il découle (que je vais m'empresser de lire histoire de comparer, bien entendu), chose étrange étant donné que j'ai vu une bonne grosse partie des films disponibles sur le sujet, enfin bref, revenons à nos moutons, ma fille est rentrée du collège avec le bouquin à la main pour un devoir de français et en bonne bibliophage que je suis je me suis laissée tenter par le quart de couverture.
Je me suis fait arracher le livre des mains par ma blondinette qui m'a dit qu'elle ne l'avait pas terminé et que pour patienter je pouvais toujours regarder le film.
Et me voilà, un peu plus tard plongée dans la vie de Bruno fils de SS qui loin d'être un adepte des jeunesses hitleriennes est un petit garçon tout ce qu'il y a de plus normal, rempli de l'innocence de ses huit ans.
Au bout d'une demi heure je suis au bord des larmes (la scènes du bandage pour ceux qui l'ont vu et sans spoiler les autres) et je sens bien que c'est loin d'être fini...
Bref je ne vais pas spoiler no faire un énième synopsis du film juste donner mon avis post-visionnage et en rapport avec ce que j'ai pu lire dans certaines critiques également.
Ce film touche à des sujets plus que sensibles: l'innocence volée, la Shoah, 'horreur des camps de concentration et il le fait en finesse, avec poésie et justesse.
On ne sombre ni dans le voyeurisme glauque, ni dans le mélo commercial, le film nous amène juste à la réflexion, à ce fondu qui hypnotise et laisse sans voix.
Je ne trouve pas que ce film soit un film de plus sur la Shoah, mais au contraire une petite perle qui mériterait d'être montrée au plus grand nombre, car aussi insoutenables que soit les faits qui y sont décrit et aussi la fin , ce genre de film marque et accompli avec brio son devoir de mémoire.
Il est cruel quelquepart, c'est très clair mais cette cruauté poétique est de celles qui font ouvrir les yeux, réfléchir et qui aideront les générations futures à dire "plus jamais ça"