Un jeune orphelin totalement réfractaire à toute forme d'autorité trouve le passage vers le monde des animaux en errant dans la rue. Il y sera recueilli par une sorte de grizzly anthropomorphe samouraï au caractère d'ours mal léché (vous l'avez ?).
★★★☆
Souvent proclamé comme le plus sérieux prétendant au titre de successeur de Miyazaki (qualification presque aussi stupide que tous les "nouveaux héritiers de Spielberg"), Hosoda livre un film aussi beau visuellement que riche en émotions. L'univers, ou plutôt les univers, du Garçon et la Bête sont denses et féériques, malgré une noirceur (voire une violence) bien présente. Ce n'est pas forcément par le scénario que le film parvient à capter le spectateur, mais plus par les émotions qu'il suscite et l'ambiance générale qui oscille entre merveilleux et réalisme.
L'histoire est classique : un maître grognon, un disciple indiscipliné (haha), une sombre histoire de vengeance, de rédemption et de passage à l'âge adulte. À vrai dire, il plane une impression de déjà-vu sur une grande partie du film. De plus, le récit prend tout son temps et génère ainsi certaines longueurs qui pourront perdre les plus jeunes spectateurs. Clairement, certains passages auraient mérité de gagner en rythme.
Dans l'ensemble, Le Garçon et la Bête se révèle être un très grand spectacle avec des environnements enchanteurs, des personnages charismatiques (à défaut d'être originaux) et des enjeux qui dénotent des productions occidentales.
- Si vous avez manqué le début
Vous aurez du mal à entrer dans le film car c'est le passage de notre monde à l'univers parallèle (et le décalage qui en découle) qui reste la partie la plus intéressante du film et qui lui donne son ton si particulier. Un peu comme Chihiro, mais pas tout à fait.