Miyazaki enfile une nouvelle perle esthétique à un collier d'animation déjà bien fourni (la métaphore de malade).
Malheureusement ça reste le principal point fort du long métrage, surtout pour un spectateur déjà conquis depuis bien longtemps par le cinéaste japonais comme je le suis.
Les flammes, les vagues, le sang qui coule, les flèches fendant l'air ou le vent soufflant dans les hautes herbes on retrouve la patte graphique unique des studios ghibli.
Cette manière de sublimer la nature récurrente chez le cinéaste mais toujours superbe.
La scène d'exposition de l'incendie c'est tout simplement du grand Miyazaki :
Le feu dévorant, la détresse des civils, les cris, les larmes, l'impuissance humaine...
Cependant on a l'impression après 2 minutes de film d'avoir déjà passé la séquence la plus puissante de l'œuvre.
Ensuite c'est plus confus :
On découvre une galerie de personnages insolites au dessin singulier typiques de la fantaisie du cinéaste mais on s'y perd un peu.
On a du mal à saisir leur symbolique (notamment le héron qui est quand même l'un des personnages principaux).
Même si la fin, qui est d'ailleurs l'un des points fort du film, nous éclaire sur de nombreux persos, on reste un peu en questionnement en sortant de la salle.
Un revisionnage s'imposera sûrement pour mieux percevoir tous les détails qui m'ont échappé.
Toujours aussi coloré et mettant la nature au cœur de l'histoire on retrouve cette imagerie familière dont on ne peux pas se lasser. Mais la poésie esthétique prend toute la place, au détriment d'un scénario trop confus.
On ne peut pas s'ennuyer devant cette fresque multicolore magistrale mais on a déjà vu mieux de la part de l'un des rois de l'animation.
Était-ce le dernier chapitre ?