Qu'est-ce que c'est que ce bazar de plus de deux heures...
Le film commence fort, le feu, la mort de la mère, le garçon traumatisé mutique, l'ouverture vers l'étrange dans une nouvelle vie installée loin de Tokyo. Parfait, on est partis, entrainés dans la tour.
Et puis tout part dans tous les sens. Le héron est tantôt ami tantôt ennemi selon les besoin du script, la mère version enfantine change de caractère de façon impromptue... Les perruches fascistes poursuivent les humains pour des raisons... inconnues. Enfin elles ont faim, voilà.
Et puis il y a un tombeau dont il ne faut pas réveiller le résident. Et puis les servantes du vieux manoir sont transmuteés en figurines dans ce nouveau monde. Et puis il existe milles portes pour aller dans on ne sait quels mondes ou quelles temporalités du même monde. Et puis...
Ce monde fait peu sens, ou plutôt agglomère de façon peu subtile les diverses inspirations.
Le titre japonais de film est censé pouvoir se traduire en "Et vous, comment vivrez-vous ?". Si j'en crois le film, on finit vite par vivre balloté sans se poser trop de questions, comme un pantin glissant sur le fil du script. C'est là que le bas blesse le plus.
Il existe des exégèses sur les sens cachés dans ce film, aucune ne comble les lacunes pré-citées. Quelle ironie lourde, de faire quelque chose d'aussi bancal, après avoir brocardé son propre fils pour ses insuffisances de réalisateur...
Si un autre avait fait ce film, on aurait pu dire qu'il brille malgré ses lacunes et son effervescence. Pour un Miyazaki, je le prends comme le croisement d'une déception et d'une insulte.