Les amateurs de Miyazaki y trouveront leur compte pour sûr. La recette est là, autour d’un nouveau thème, le deuil. Et c’est largement réussi. Je comprends que certains auront l’impression de voir un énième Ghibli, ses figures emblématiques, le parcours initiatique d’un enfant qui a tout à apprendre, la féérie de ce monde qui lui tient tant à cœur, celui des esprits. Mais comment reprocher à Miyazaki de faire du Miyazaki ?
Pour ma part j’y ai trouvé mon compte, c’était dur parfois terrifiant, sans tomber dans le mélodrame. C’était juste, sans être moralisateur. C’était beau, sans être extravagant.
En revanche, là où le bas blesse, c’est dans l’écriture et particulièrement les interactions. Trop rapide, on a le sentiment qu’il ne s’attarde plus sur les détails. Ces détails qui font la richesse de son imagination. « Pourquoi s’attarder sur l’étonnement que pourrait susciter un héron parleur auprès d’un jeune homme ? Ils sont habitués, ils comprendront. Allons vite dans l’intrigue principale. »
Mais pas trop vite non plus... La première partie paraît vide. Les scènes se succèdent sans vraiment s’enchaîner donnant un sentiment d’urgence et de lenteur à la fois. On attend constamment de la part des personnages une réaction, celle là même qu’on a en tant que spectateur. En vain.
Malgré tout, soyons reconnaissant de pouvoir encore apprécier un film d’un des plus grands scénariste et réalisateur de l’animation en 2023.
J'espère ne pas comprendre trop vite.