Faudra quand même que quelqu'un dise à Valeria Golino qu'elle est censée vieillir.


Bon ben c'est pas vilain. Petite intrigue plaisante sur un jeune super héros dont les soucis psychologiques, bien qu'un peu trop déjà vus, sont bien développés. Et puis les enjeux ne tournent pas autour de la sauvegarde du monde, du moins pas directement, du coup ça passe un peu mieux (mais bon, on aurait préféré quelque chose de plus simple encore que cette organisation qui, on s'en doute, veut gouverner le monde au final). Les personnages sont corrects, l'on trouve quelques situations amusantes. Ce qui est marrant, c'est le côté sexy du film ; on dirait que le réal a voulu faire un film qui exciterait les gosses : ainsi on retrouve notre héros à poil régulièrement, il va épier les filles dans les vestiaires, on a même droit à des plans culottes ! Moi je pense que beaucoup de jeunes puceaux vont connaître leurs premiers émois en solitaire grâce à ce film, voire même qu'ils vont tomber amoureux de la petite amie. Mais je digresse. Les résolutions sont malheureusement un peu trop faciles, ce qui diminue l'impact des conflits a posteriori. Puis les personnages secondaires auraient pu être plus intéressants, plus creusés. Certaines situations intéressantes sont un peu trop vite expédiées, que ce soit la scène des vestiaire ou la scène du kidnapping de la damsel in distress. Et puis niveau pouvoirs, on regrette que l'auteur ait cédé à la facilité d'ouvrir le potentiel du héros ; une porte pas forcément à laisser fermée, mais pour un premier opus ça fait un peu trop d'un coup.


La mise en scène est honnête. L'image n'est pas géniale, c'est assez sobre, mais au moins ça change des méga productions avec gros filtres (qui donnent une peau bronzée mais aussi des lèvres fushia). La photographie est sobre. Le découpage comporte quelques idées intéressantes en terme de points de vue et mouvements mais reste également assez sobre ; cette absence de gros effets n'est pas pour déplaire et permet ainsi de renforcer le côté intimiste de l'histoire. Le montage est bien rythmé. Les acteurs ont une bonne tête et font bien le boulot. Les décors auraient mérité d'être plus creusés et plus exploités narrativement.


Bref, ça reste convenu au final sur bien des points, mais c'est plutôt sympa, on retrouve la volonté, comme dans certains films de notre enfance, d'émerveiller le jeune public, ici carrément en n'ayant pas peur de jouer la carte de l'émoi en proposant une représentation de l'adolescence assez plaisante et un peu moins éloignée de la réalité que d'habitude.


PS : la petite Noa Zatta est devenue bien canon d'ailleurs ! je vois qu'elle se consacre plus au théâtre qu'au cinéma
PPS : le second volet est sorti en 2018 mais n'a apparemment pas eu beaucoup de succès (500 vues sur imdb à ce jour ?? c'est carrément un problème de distribution là !).

Fatpooper
6
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le 6 déc. 2020

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Fatpooper

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