"Le garçon qui dompta le vent" est littéralement bouleversant. Ce drame fort de Chiwetel Ejiofor, est une très belle réalisation, portée par une splendide photo de Dick Pope qui rend pleinement justice à la beauté des paysages africains. Ce drame emporte tout sur son passage, allant chercher une sensibilité enfouie au plus profond de chacun d'entre nous.
Le film raconte l'histoire vrai de William Kamkwamba. Né en 1987 au Malawi, l'un des pays les plus pauvres d'Afrique, William aspire dès son plus jeune âge à un autre avenir que celui de son père agriculteur, et rêve d'étudier les sciences. Mais, en 2001, le Malawi est frappé par une terrible sécheresse, et William est contraint d'abandonner l'école pour aider sa famille à survivre. Mû par une incroyable détermination, l'adolescent de seulement 14 ans se lance alors dans un projet audacieux qui va sauver de la famine sa famille ainsi que la population malawite. Chiwetel Ejiofor joue aussi le rôle du père (Trywell) au côté du jeune acteur kenyan, Maxwell Simba, totalement convaincant dans le rôle de William Kamkwamba. La mère de William, Agnes (interprétée par la sublime actrice française d’origine sénégalaise Aïssa Maïga) est touchante en femme blessée. Elle évoque ainsi, dans une scène du film, ne jamais vouloir être la famille stéréotypée qui « prie pour la pluie », comme l’ont fait ses ancêtres.
Bref, "Le garçon qui dompta le vent", est bien plus qu’un récit sur le manque de nourriture et le manque d'eau mais bel et bien un hymne à la vie et à l'espoir. Et lorsque à la fin, s’écrit sur l’écran cette magnifique phrase : « Dieu est comme le vent. Il touche tout ce qui existe. », on peut se dire alors que ce film a du divin en lui. A voir absolument.
Le film a été présenté fin janvier au Festival de Sundance où il a remporté un prix, et à celui de Berlin le mois dernier.