Que dire à part évoquer le Prix du Jury 1998 ? Le Garçon qui marchait à reculons dure 37 minutes, bien suffisantes à transmettre les émotions intenses, joie et tristesse, auxquelles nous habituera par la suite Vinterberg.


Le parallèle avec Festen est évident : une photographie et une mise en scène épurées et brutes laissant entrevoir les prémices du Dogme95, un drame familial qui prend forme autour d'une fête d'anniversaire, la froideur inévitable des personnages et des évènements, mais surtout les thèmes traités. Les liens fraternels, l'implosion d'une famille, la solitude, le tabou, et l'acceptation (ou non) du traumatisme.


Le garçon qui marchait à reculons montre, une rapide mais intense introspection dans le coeur de personnages qui se doivent de survivre après le drame et reprendre leur train de vie. C'est un film qui fonctionne parfaitement en un peu plus d'une demi-heure car l'on n'y voit qu'une esquisse de reconstruction, les premières étapes, le déni, l'espoir et l'acceptation.


Andreas est bluffant malgré certaines scènes qu'il joue seul et la famille a une véritable identité, chacun ayant un portrait dressé en seulement quelques phrases, quelques regards, ce qui fait du Garçon qui marchait à reculons un tour de force et, selon moi, un incontournable de la filmographie de Vinterberg.

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le 29 nov. 2020

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Mel vil

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