Oui comme tout le monde, j'ai adoré...
C'est une valeur sûre et je ne vois pas comment il pourrait en être autrement.
Vraiment comme "Le Bon, la Brute et le Truand", il fait partie de ces films qui ne vieilliront jamais, de ces films qui resteront des classiques et oeuvres cultes qui inspireront le respect pour toujours.


Au-delà de cet éloge je tiens à précisé que je débute dans le cinéma de Kurosawa avec ce film et qu'elle découverte! J'en avais bien sûr déjà entendu parler, mais je ne m'attendais vraiment pas à ça... Surtout quand on se remet dans le contexte de l'époque, qu'un pays comme le Japon, en 1960, puisse produire un tel chef d'oeuvre... Kurosawa est un génie et j'aurais voulu qu'il puisse avoir plus de moyens pour faire ces films, car produire un long métrage d'une telle qualité, dans le cas présent, c'est digne d'un miracle.


Alors oui, je me suis renseigné, Kurosawa est long d'être à son coup d'essai, il a vu défiler les premières ères du "cinéma japonais", mais arriver à un tel niveau c'est quand même hors du commun. Il a été touché par le grâce, il a signé un pacte avec le dieu du cinéma!
Je pense même qu’il faudrait voir ce film plusieurs fois pour en saisir tous les choix incroyables de mise en scène. C'est bien simple, dès les premières scènes on ne peut être qu'admiratif devant ces plans magnifiques... Puis le plan séquence du début... C'est difficile de détourner le regard une seule seconde du film.


À ce niveau, je pense que le cinéma japonais à très inspiré, certain western se sont certainement inspiré de Kurosawa, il maîtrise vraiment le langage de la camera. Rendre la tension si palpable, le doute si présent c'est juste saisissant.


Néanmoins, j'ai quand même quelque chose à reprocher à ce film...
Un sacré souci de narration... Vers le début du film, le héros se fait présenter la situation du village par un vieil homme. Le spectateur ayant du mal avec les noms japonais peut vite être perdu devant de gros name dropping de plusieurs noms japonais. Et même le spectateur avisé peut avoir un peu de mal, car tous nous sont présentés en un seul bloc.
Alors certes, la situation n'est pas bien compliquée... Deux "clans" se font la guerre dans le village et il a l'air déserté, car c'est un gros champ de bataille. Mais plutôt que de tous nous présenter en un seul bloc, est très peu subtil, je pense même que nous présenter ça petit à petit via divers points de vue aurait pu être bien plus intéressant.


Mais bien sûr ce n'est qu'un légé problème, qui se fait vite oublié pensé les quinze premières minutes. Un Samurai va donc arriver au milieu de ce village et déclare qu'il va tenter de soutirer un maximum d'argent de cette situation. J'ai été totalement pris par l'histoire et je pense que c'est en partie grâce à ce personnage, interprété par un Clint Eastwood Japonais, oui, rien que ça!


J’ai pris un réel plaisir à suivre le personnage principal, il est très calculateur et il semble assez froid par moment, mais le découvrir, lui et ces petites astuces rendent le visionnage très intéressant. Et pour revenir sur l'acteur, bien que tous les acteurs au tour de lui fassent très "théâtraux", il incarne à lui seul l'idée que l'on peut se faire d'un Samurai, fier, digne, discret et fort.


Je vais éviter d'en dire plus pour laisser ce chef-d'oeuvre se faire découvrir, mais sachez bien une chose... À mes yeux il s'agit là d'une leçon de mise en scène et quand je vois ce qu'est devenu le cinéma japonais aujourd'hui j'en suis terriblement triste.
On peut dire que c'est facile pour ce type de film, parce que j'aime le Japon, j'adore les mangas et les samouraï m'ont toujours fasciné. Mais au-delà de l'univers, même si on est réfractaire on ne peut pas ne pas apprécier cette oeuvre. Même le scénario que j'ai un peu critiquer pour son démarrage m'a totalement accroché... Je n'ai vraiment pas vu les heures passés et j'aurais même voulu qu'il soit un poil plus long.


À voir absolument, il mérite vraiment la comparaison avec certains grands Westerns, il leur arrive largement à la cheville et dépasse même quelques-uns d'entre eux à mon avis.
(Je me langui vraiment de découvrir le reste de ce que cinéma Japonais de cette époque a pu nous offrir... Si vous avez quelques titres à me faire en priorité, je suis preneur )

KumaCreep
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le 12 févr. 2018

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Anthony

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