Désolé mais le scénariste avait piscine
Geek Charming est une formidable réflexion sur le système de castes dans les lycées, en particulier aux Etats-Unis de la Grande Amérique Gentille. Le formidable Jeffrey Hornaday s'est évidemment inspiré de John Hughes. Mais là où nous, pauvres mortels serions allés piocher chez le génial réalisateur de Breakfast Club, l'ami Jeff a préféré le scénariste de Beethoven 4. Prenez ça pourritures de cinéphiles européens !
Si la princesse au coeur brisée par la mort de sa mère reine du printemps qui fait la niaise mais en vrai elle est trop forte elle cite des théories de physique quantique au petit dèj et elle fait la méchante mais aime manger les glace à la n'importe quoi avec pleins de bonbons dessus n'arrive pas à vous émouvoir c'est que vous n'êtes pas un vrai adolescent américain. Mais ce subtil personnage n'est finalement pas celui qui donne à voir que Jeff il est plus doué que Jean Hughes.
Nan parce que Anthony Michael Hall peut aller se rhabiller. Un vrai geek c'est un beau gosse qui est président du club de cinéma et qui porte un bonnet. Et la weirdo c'est pas une fille aux cheveux gras, c'est une musicienne indé. Les cheveux gras c'est pas propre alors que quelques mèches roses c'est weird mais ça sent bon la cannelle. Les sportos sont décérébrés et pas gentils avec les gentils, pas foncièrement méchants mais pas très gentils gentils quoi. Bon y a pas de voyou hein, Tom Berenger les a tous tués dans The Substitute apparemment.
Et les adultes, raah les adultes. Si chez l'autre sacripouille sacré vaurien de Hughes les ados sont en conflit avec le monde des adultes, ici ça se passe bien. Le prof est fan du geek, hyper compréhensif (peut être un peu trop, j'avais parfois l'impression qu'il voulait le pécho) et gentil gentil. La maman du geek est gentille gentille et fait de la gentille cuisine thaï pour la princesse malheureuse. Et quand on voit poindre un début de conflit père-fille chez la princesse ben non, le papa il est gentil gentil il regarde Metropolis avec le geek parce qu'il a compris qu'il est plus gentil gentil que le sporto qui sort avec sa fille, en fait c'est juste que la princesse elle veut pas voir son père avec une autre femme que sa maman reine du printemps.
Et tout ça finit au bal du printemps où les pas trop gentils gentils sont déçus et les gentils gentils, et où même le vrai geek roux qui trouve que "le soleil est maléfique" trouve chaussure à son pied. Disney nous pond un vrai beau film sur l'adolescence et la cruauté du lycée, et cette fois sans chanson.