Si vous vous demandez pourquoi il fallait deux cinéaste pour réaliser ce film d'arts-martiaux, c'est facile : Chang Cheh appuyait sur le touche "zoom avant" et Pao Hsieh-Li sur la touche "zoom arrière".
Je pense même qu'il a dû reigner une grosse rivalité entre eux deux et que ça s'est finit par beaucoup d'ampoules. Au détriment du résultat qui n'a rien de brillant.
Début archi-classique de 30 minutes (amitié virile inclue) avant de basculer sur quelques chose de plus politiques reprenant les événements autour de L'Impératrice Douairière Ci Xi et des réformistes ; les héros étant pris dans le tumulte de l'histoire.
Seulement le scénario est si mal construit et la mise en scène est tellement désespérante que j'avais abdiqué au bout de 40 minutes à suivre les dialogues, hypnotisé malgré moi par les zooms. Le genre de films où tu te retrouves à compter sans le vouloir le nombre de plans à la suite dénués de travellings optiques. On dépasse rarement 4.


Et puis les combats sont assez rares et également décevants en général comme le final de 5 bonnes minutes qui se résume au méchant sans la moindre technique de combat qui subit passivement des coups balancés par le héros en mode furie énervé.
Il y a que le long guet-apens lançant le dernier acte qui parvient à établir une vraie intensité dramatique, allié à une mise en scène plus rigoureuse. On retrouve là le style de Chang Cheh avec morts violentes, corps transpercés, foules de figurants bientôt réduit à un amoncellement de cadavres ensanglantés, contre-attaque désespérée, sacrifices héroïques avec une arme blanche enfoncé dans le ventre...


Maigre compensation.

anthonyplu
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste HK strikes back

Créée

le 20 juin 2018

Critique lue 141 fois

anthonyplu

Écrit par

Critique lue 141 fois

D'autres avis sur Le Gorille de fer

Le Gorille de fer
Heurt
5

Co-réal.

Iron bodyguard n'accroche qu'à de trop brefs instants,pendant les combats. Le film peine réellement à captiver alors certes l'histoire est égale à bien d'autres histoires des productions Shaw. C'est...

le 13 oct. 2015

Du même critique

A Taxi Driver
anthonyplu
7

Maybe you can drive my car

L'ancien assistant de Kim ki-duk revient derrière la caméra après 6 ans d'absence. Il porte à l'écran une histoire vraie, elle-même plongée au cœur d'une page sombre de l'histoire sud-coréenne soit...

le 22 oct. 2017

16 j'aime

1

Absences répétées
anthonyplu
9

Absences remarquées

N'ayons pas peur des mots : voilà un chef d'oeuvre déchirant. C'est une sorte de cousin Au Feu follet de Louis Malle avec cette solitude existentielle et son personnage dans une fuite en avant vers...

le 8 oct. 2014

11 j'aime

2

Daisy Miller
anthonyplu
8

Miller's time

Devenu extrêmement rare, cette adaptation de Henry James est pourtant une merveille d'intelligence et d'écriture grâce à la structure du récit et à l"évolution de sa mise en scène au travers de ses...

le 17 avr. 2017

10 j'aime