Un homme frustré, bafoué peu devenir une bombe à retardement, c'est ce qu'il ressort des documentaires sur l'enfance de nombreux dictateurs. Tomas est l'archétype du jeune dont la carrière est sapée à la base à cause d'un plagiat à son examen universitaire. Loin de se voir offrir une seconde chance, il est lourdé manu militari. Son coté cynique et calculateur s'éveille et il trouve une porte de sortie dans une Agence de communication au but avoué de faire tomber les leaders quitte à utiliser les réseaux sociaux de la manière la plus immorale qui soit. Tomak apprend donc l'art de la manipulation, de l'écoute qu'il met à profit non seulement pour son employeur mais pour lui même. IL découvre la société bien pensante dégoulinante de snobisme et imbue d'elle même qui s'élève en rabaissant les autres . Même si on ne cerne pas vraiment de quel bord le réalisateur se trouve, il n'empêche qu'il traite son sujet avec profondeur, accentuant les prises de vue sur le visage de Tomak qui reste de marbre en apparence mais dévoile son combat intérieur. Tel est pris qui croyait prendre et l'élève surpasse le maitre , son employeur s'en aperçoit à ses dépends et Tomak lui même prend conscience de sa dérive mais cerne déjà sa prochaine proie. A l'heure ou les réseaux sociaux sont devenu nos maitres , souvenons de l'adage applicable également au web... avant qu'il ne soit trop tard.. "le web est un bon serviteur , mais un mauvais maitre"