Deux laveurs de voitures rêvent de s'acheter une station-service et, dans ce but, kidnappe l'enfant d'un riche industriel.
Le gamin, turbulent et facétieux, s'avère ingérable et c'est, d'ailleurs, l'unique argument du film, qui place le duo Gino Cervi-Fernandel dans des postures grotesques consécutivement aux mauvaise farces de l'espiègle Eric. La comédie occulte toute question morale et ne comporte aucune incidence policière -ce qui vaut mieux tant le sujet se déroule sans le moindre souci de réalisme. Henri Verneuil n'a que l'ambition de diriger l'inaltérable tandem des Don Camillo dans un film paresseux et pas futé, à l'image de la composition des deux vedettes.
Fernandel et Cervi forment un duo façon Laurel et Hardy. Dans la cohabitation avec l'enfant, Fernandel joue les "mamans" sensibles et compréhensives tandis que Cervi joue le père intransigeant (et par ailleurs le pseudo cerveau de l'affaire). La médiocrité comique du film -du moins témoigne-t-elle d'un humour dépassé- pousse les deux comédiens au cabotinage, uniquement occupés à jouer les souffre-douleur d'une tête-à-claque dans des scènes répétitives