Les problèmes des grandes personnes

Le grand chemin s'annonçait pour moi comme un archétype de film français populaire dans les années 80, entre drame et comédie, avec Anémone et Richard Bohringer et surtout deux gamins.

Si des thématiques douloureuses sont traitées dans le film à grands renforts de musique triste et de cabotinage de la part de Bohringer, le film brille surtout par la complicité entre les deux mômes.

Ce ne sont pas les plus grands enfants-acteurs du siècle, mais leurs répliques sont bien écrites et je trouve que sur la gestuelle mais j'imagine que c'est surtout la personnalité des enfants qui s'exprime là, ils sont très justes. Rien que dans la façon de se tenir, ça donne vie à cette complicité entre cette petite fille pas du tout timide et farceuse qui apprend plein de choses sur la vie à sa manière à ce gosse paumé qui débarque à la campagne.

Pour ceux qui se demandent ce que sont devenus les jeunes acteurs, dans le cas de Vanessa Guedj, vous avez probablement pu la voir à nouveau une fois adulte quelque part puisqu'elle jouait Angharad dans Kaamelott d'ailleurs.

Mais oui, globalement, j'ai trouvé le film trop mignon pour ces moments-là et je ne suis pas étonné qu'il ait été autant rediffusé à la télévision pendant une longue période. La mise en scène est beaucoup plus inspirée quand les gamins font les 400 coups ou lorsque la caméra porte leur regard que lorsqu'il s'agit de traiter des problèmes de couples assez traumatisants des personnages de Bohringer et Anémone. Je pense qu'il y a quelque chose d'un peu fédérateur qui peut typiquement plaire au public français dans ce long-métrage, qui le rend plus noble qu'un téléfilm qui se serait emparé des mêmes sujets sans rendre ça touchant.