"Le Grand Magasin" nous plonge dans un univers singulier où Akino, une jeune apprentie concierge, évolue dans un grand magasin où tous les clients sont des animaux. Son travail consiste à répondre à leurs demandes parfois extravagantes, tout en se préparant pour les festivités de Noël.
Le cinéma d'animation japonais a souvent mêlé le merveilleux à des messages engagés. Ce film, bien que différent des chefs-d'œuvre de Hayao Miyazaki ou Satoshi Kon, aborde la cause animale. Sous la direction de Yoshimi Itazu, collaborateur de renom dans le domaine de l'animation, l'œuvre s'inspire du manga de Tsuchika Nishimura, offrant une vision critique du rapport entre les humains et les animaux.
À travers une apparence légère, le film soulève des questions importantes sur l'exploitation des espèces animales par l'homme. Il met en lumière la raréfaction progressive d'espèces et la menace croissante d'une sixième extinction de masse, tout en pointant du doigt les abus infligés aux animaux dans notre société contemporaine.
En imaginant un monde où les humains cherchent à se racheter auprès des espèces qu'ils ont menées à la disparition, le film met en exergue la contradiction de notre société. Il ironise sur la société de consommation en attribuant aux animaux des désirs matériels typiquement humains, accentués par une représentation anthropomorphique.
Cette critique sociale trouve une résonance particulière dans la société japonaise, où malgré un fort attachement à la nature, des pratiques comme la chasse à la baleine suscitent des débats passionnés.
"Le Grand Magasin" offre ainsi une réflexion saisissante sur notre rapport aux animaux et à la nature, questionnant notre mode de vie consumériste et nos responsabilités vis-à-vis de la biodiversité.
Cette œuvre anime le débat sur une question cruciale pour notre époque, tout en reflétant les paradoxes et les défis auxquels notre société est confrontée.