Comédie légère
En 1949, trois ans après l'insuccès de Gran Casino, son premier film mexicain, Luis Buñuel reçoit la proposition de diriger ce film à la gloire de l'acteur Fernando Soler. Il s'agit d'une comédie...
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le 27 mai 2017
En 1949, trois ans après l'insuccès de Gran Casino, son premier film mexicain, Luis Buñuel reçoit la proposition de diriger ce film à la gloire de l'acteur Fernando Soler. Il s'agit d'une comédie sentimentale (genre rare dans l'œuvre du cinéaste) sur le thème de la rédemption par le travail et des effets délétères de la richesse. Buñuel, qui n'a pas participé à l'écriture du scénario, ne parvient pas toujours à éviter les clichés mais sa réalisation est impeccable, le film a du rythme et, aujourd'hui encore, se laisse regarder avec plaisir. Il filme avec beaucoup d'empathie Rosario Granados, dans le rôle, éminemment positif, de la fille du millionnaire. Si l'on cherche la patte du grand Buñuel on la trouvera dans la première scène (bel assortiment de pieds dans une cellule) et dans les gags liés à la voiture munie d'un haut-parleur. Le discours du prêtre, dans le mariage de la dernière séquence, est bien dans la ligne du Buñuel anticlérical.
Le film a son importance dans l'œuvre du réalisateur puisque grâce à son succès celui-ci pourra préparer et tourner en toute sérénité Los Olvidados, son premier chef-d'œuvre mexicain.
Un film très atypique dans la filmographie de l'Aragonais qui le montre étonnamment à son aise dans la comédie légère.
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le 27 mai 2017
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