Un raid courageux et libérateur

Le Grand Raid relate un fait militaire peu connu de la 2nde G.M.. Une compagnie de Rangers, qui n'a jamais connu le feu, est chargé de libérer des soldats américains prisonniers dans un camp Japonais situé aux Philippines. Cela se déroula en janvier 1945 et c'est l'occasion pour le Colonel de cette compagnie de faire enfin briller ses hommes lors d'une action d'éclat.

John Dahl qui a surtout à son actif des épisodes de série TV ces dernière années, c'est fait un petit nom durant les années 90 en réalisant des polars noirs souvent efficaces et nerveux. Avec Le Grand Raid il se lance dans un type de cinéma à plus grand spectacle, il s'en tire plutôt bien sans que ce soit renversant tout comme l'interprétation (bonne mais pas forcément renversante notamment Benjamin Bratt qui manque de charisme pour incarner un meneur d'hommes).
Je dirais que c'est un bon petit film, ce n'est pas flamboyant mais ça remplit son contrat en étant prenant et rappelant par moment des vieux films du genre notamment la partie sur les résistants car ce film est divisé en 3 parties. On suit bien sur la parcours des soldats qui partent en mission pour sauver leurs compatriotes mais aussi en parallèle les prisonniers dans le camp ainsi que des hommes et des femmes qui mènent la résistance à Manille contre l'occupant nippon. Cette 3ème partie est sans doute la moins réussie du film, et s'intègre mal au reste du récit. Le réalisateur aurait du se concentrer sur les soldats et les prisonniers.
Le meilleur passage est clairement les 20 dernières minutes qui relatent le combat pour libérer les prisonniers, excellents scènes d'affrontements nocturnes très bien filmées.

Le Grand Raid n'est pas un film extraordinaire toutefois il est suffisamment bien mené pour être divertissant. La plupart des personnages présentés ont réellement existé.