Il fut une époque bénie où le teen-movie pouvait servir à égratigner les conventions, gratter le vernis tout lisse pour laisser apparaître les failles de stéréotypes ambulants (Breakfast Club), proposer un joyeux délire de sale gosse (La folle journée de Ferris Bueller), voire carrément partir en vrille (Une créature de rêve; Teen Wolf). Chose que Disney n'a apparemment pas encore assimilé (où ne le veut tout simplement pas). Après sa tristement célèbre trilogie "High School Musical", le studio aux grandes oreilles (et aux couilles toutes petites) nous assène un nouvel uppercut dégoulinant de guimauve, monument à la gloire d'une institution typiquement américaine (mais est-ce finalement pire que notre bal des débutantes ?), remplis à ras-bord de bons sentiments et de clichés (l'héroïne virginale première de la classe, le beaux rebelle, la copine asiat', le loser, les deux potos qui galèrent...) et totalement dénué d'enjeux. Si j'étais une fillette de neuf ans, j'aurais adoré. Pas de chance, je suis un grand dadais de 27 ans.