L'année dernière à Cannes, il n'y avait pas que les déboires de Samy Nacéri, il y avait aussi une fanfare vêtue de rouge qui animée la croisette pour la promo d'un film de l'ACID: Le grand'tour. Ce long-métrage belge entre fiction et documentaire nous entraine au sein d'un groupe qui décide de vivre un expérience unique en faisant vivre leur fanfare (et ses fanfarons) à travers ville et champs. La réalisation réussit a entremêler avec succès témoignages documentaires et fiction. La frontière entre le vrai et le faux est ambiguë et en devient la force du film. Et c'est seulement quand la lumière s'est allumé que j'ai pu avoir ma réponse en posant la question au réalisateur: "Mais, qu'est-ce qui est réel? - Où la fiction s'arrête, où commence-t-elle?".
C'est un film vrai, drôle, attachant et festif. On suit un groupe qui joue naturellement, bien qu'il n'y ai que des amateurs, et l'enchainement des situations ennuient jamais le spectateur. On à l'impression de voir une vidéo d'un délire de vacances dans lequel on aurait participé.
Bien qu’une très forte complicité unisse les personnages/acteurs, le grand'trip se teinte d’une amertume certaine et les "fanfarons" se désunissent au fur et à mesure que le film avance. D'une blague entre pote bien "délires", la situation se métamorphose petit à petit laissant les responsabilités et obligations de chacun reprendre le pas sur le quotidien et ainsi délaissant tout ce qu'ils avaient entrepris.
Un Very Belge Trip dont les limites du documentaire se fondent avec la fiction! Pari réussi pour ce parcours initiatique