Sans Jim Carrey, on peut enlever quelques étoiles

Soyons honnête, sans Jim Carrey et son énergie folle, son sens du comique visuel et sa patte, "Le Grinch" aurait eu bien moins de la moyenne.

"Le Grinch" a en effet de (très) nombreux défauts. A commencer par le scénario. J'adore le concept de base : un village qui vénère Noël mais qui se comporte de la pire des façons avec ceux qui sont différents va subir les foudres d'un exclu qui va tenter de voler Noël. C'est original, c'est une autre façon de parler de Noël et de ses célébrations. Enfin, ça, c'est sur le papier.

Car en pratique, "Le Grinch" est tout sauf esprit de Noël. Il aurait même plutôt tendance à le rendre tellement niais et kitsch qu'il ne donne envie à personne d'être à cette période pourtant magique.

Il faut dire que les personnages bénis de la crèche n'aident pas vraiment à cela, malgré les décors qui ont dû demander un sacré travail ainsi que les nombreux accessoires, tous plus inventifs les uns que les autres.

On a donc un film qui arrive avec ses gros sabots, pour délivrer une morale tout sauf subtile.

Heureusement, Jim Carrey se démène pour nous divertir. Il est aidé en cela par les incroyables maquillages de Rick Baker et Gail Ryan qui ont remporté, à juste titre, l'Oscar des meilleurs maquillages en 2001. Ceux-ci soulignent encore plus le visage très expressif de l'acteur. C'est du très très beau travail.

Malheureusement, il y a tout le reste à côté qui est soit ultra-kitsch soit lourd. Dommage !